Nouveau plan d’action pour la protection des enfants signé en République centrafricaine
4 September 2019New York, le 3 septembre 2019 – L’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) a signé un plan d’action avec les Nations Unies pour mettre fin aux violations graves contre les enfants et les prévenir, un engagement salué par la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Virginia Gamba. Ce nouveau plan d’action, le troisième à être signé en République centrafricaine (RCA) par un groupe armé appartenant à la coalition ex-Séléka, couvre les quatre violations pour lesquelles l’UPC est répertoriée, à savoir le recrutement et l’utilisation d’enfants, les meurtres et mutilations, le viol et autres formes de violences sexuelles et les attaques contre les écoles et les hôpitaux.
« Mettre un terme et prévenir les violations graves contre les enfants en République centrafricaine et dans le monde est de la plus haute importance. Les plans d’action sont des outils puissants en ce sens, assortis de mesures concrètes et d’échéanciers pour mieux protéger les enfants. L’ONU et ses partenaires appuieront la mise en œuvre de ce nouveau plan d’action en République centrafricaine », a déclaré la Représentante spéciale, Virginia Gamba.
Dans le cadre du plan d’action, l’UPC devra prendre une série de mesures visant à mettre un terme aux violations graves et à les prévenir telles que la libération de tous les enfants associés, la publication de directives interdisant les graves violations des droits de l’enfant, ainsi que la facilitation du transfert à la justice des commandants et des éléments responsables d’infractions graves contre des enfants.
La Représentante spéciale s’est dit encouragée par le processus de paix de février 2019 en République centrafricaine qui offre davantage de possibilités d’engagement et de mesures concrètes entre l’ONU et les groupes armés signataires. Elle encourage les groupes armés à continuer de prendre des mesures pour mettre fin aux violations graves des droits de l’enfant et à prévenir celles-ci, par exemple en émettant des ordres de commandement interdisant le recrutement et l’utilisation d’enfants et en adhérent à des plans d’action.
« Les processus de paix offrent des possibilités de progrès réels pour la sécurité et le bien-être des garçons et des filles et nous devons saisir ces occasions. Dans plusieurs contextes, y compris en République centrafricaine, les engagements visant à renforcer la protection des enfants sont liés aux efforts des processus de paix », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’intégration de mesures de protection des enfants dans les processus de paix pouvait servir de mesure de renforcement de la confiance entre les parties aux négociations.
Néanmoins, des centaines d’enfants continuent d’être affectés par le conflit armé en République centrafricaine et la Représentante spéciale appelle toutes les parties à mettre en œuvre rapidement les dispositions de l’accord de paix du 6 février relatives à la cessation des hostilités qui traitent des six violations graves contre les enfants. Elle appelle la communauté internationale à continuer à soutenir politiquement et financièrement la réintégration des anciens enfants soldats dans le cadre des efforts de consolidation de la paix et de développement.
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Pour plus d’informations veuillez contacter:
Fabienne Vinet
Chargée de communication, Bureau de la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés
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